dimanche 20 décembre 2009

+ 25 Noël




Être pour vous ce brin de paille rêche et ténue qui attire cependant votre divine menotte et plaît à votre enfance parce qu'il a brillé comme de l'or sous la lumière de votre étoile.
Saint Jean

Extrait du carnet intime n° III de Gabrielle Marie MOSNIER.


Un Joyeux Noël à tous les membres et amis de Vacances Universitaires.
Marie-Thérèze KARLEN

jeudi 17 décembre 2009

Pégase, au printemps 1999


Photo de Marie-Thérèse KARLEN

L'Auvergne en train



Photos de Marie-Thérèse KARLEN

lundi 14 décembre 2009

Chelles, été 2008


Photos de Frédéric BUER

Chelles, été 2009


Photos de Carine CHÂTEAU

Pégase à Paray-Le-Monial


Bonjour,
j'ai, pour la première fois, fait la visite de “ Pégase ” à Paray-Le-Monial (71), une visite brève mais riche en traces photographiques. Voici donc une petite série prise ce dimanche 13 décembre 2009, accompagné par Marie-Thérèse (La guide de Paray). Retrouvez au lien suivant les informations concernant cette maison pour y séjourner. Amicalement. Frédéric.

P.S. : En dessous de ce message, vous pouvez déposer un commentaire sur le blog, nous vous y répondrons. A bientôt.


Photos : Frédéric Buèr

vendredi 20 novembre 2009

Pour le Christ Roi



Les trois couronnes de Notre Seigneur.

Couronne de fleurs, celle dont on le couronne par dérision. Mais qui par divine volonté dit la leçon de l'humanité de Dieu "consommant", rassemblant ce que la création a de beau, de prometteur. Couronne de fleurs de l'amphitryon, de celui qui chez les Romains présidait le banquet amical.
Leçons pour nous, leçon d'humanisme. Notre enseignement doit être couronné des simples et belles fleurs de la création et pour cela notre propre humanité doit s'enrichir de beautés naturelles (fleurs, paysages etc.) et des beautés de la civilisation humaine (art, science etc.).
Nous présidons un banquet où se nourrissent de vérités, d'amitiés, de beauté les enfants de France. Que la couronne de fleurs de Notre Seigneur nous soit modèle et nous obtienne humanité séduisante de fête.
Couronne d'épines qui double celle de fleurs. Car les fleurs dont on couronne Jésus avaient de cruelles épines. Par ces épines durement enfoncées la couronne de fleurs fut fixée. Par le sang jailli des épines la corolle des fleurs fut teintée. Mais Jésus seul et ses proches ont su les épines car elles sont tournées vers Lui seul, d'où leur efficacité rédemptrice.
Pour nous, épine de l'acquisition laborieuse des connaissances, de la culture que nous devons livrer facilement, joyeusement. Avec d'autant plus d'éclat et de délicatesse de teinte que la secrète épine a fait saigner notre humanité.
Épine de la conservation en leur fraîcheur de ces vérités à transmettre. Épine de cette patience et de cette maîtrise pédagogiques qui mortifie continuellement notre nature. Épine des rapports quelques fois pénibles avec collègues ou parents d'élèves ou administration. Notre humanité et notre enseignement en doivent être teintés, avivés de cette teinte agréable à tous: la compréhension, la bienveillance.
Couronne de gloire du Roi dont le Royaume n'est pas de ce monde. Auréole naturelle que les artistes ont figurée par un rayonnement de clarté ou une dense condensation d'or. Royauté dont la pleine conscience fait la béatitude des Élus (voyez l'Apocalypse) qui suffit dès ici-bas à faire la jubilation des Saints. Royauté qui se veut ignorée de ceux qui n'aiment pas. Et qui ne se révèle que dans la mesure de l'amour.
Pour nous : demander ce regard surnaturel qui voit en tout événement cette Royauté du Roi pacifique, du Sauveur. Croire que ce Roi va Lui-même consacrer les pauvres efforts de notre enseignement, que ces vérités et ces habitudes humaines que nous donnons à nos enfants, que ce témoignage de compréhension, de joie, de sympathie que nous portons dans notre milieu vont rayonner d'une surnaturelle clarté, que toute cette nature rectifiée au sang des secrètes épines va appeler les rayons de la grâce.

Gabrielle-Marie MOSNIER, mai 1945




vendredi 6 novembre 2009

Le chevalier à la rose



Le Chevalier à la Rose en l'église de Saint-Jean de Malte, Aix-en-Provence, statue de Raymond Beranger, Comte de Toulouse, cofondateur de l'Ordre de Malte en l'an 1100.


Leçon de ce symbolisme du Moyen-Age
Image de la foi vivante, militante protégée par la saine doctrine qui enveloppe tout de ses mailles souples : tête, mains, tronc, pieds. Les reins ceints du double baudrier qui retient l'écu, humilité qui nous garde à notre place à l'abri de Dieu et le glaive, justice de la grâce et de la Croix.
Cette foi veille au chevet du Tombeau dans l'espérance de toutes les résurrections dans la Résurrection. Cette foi est déjà charité épanouie à la Rose dont les épines, s'il y en a, ne sont que pour celui qui l'a cueillie, la protège et la présente au monde. Pone me ut signaculum super cor tuum, ut signaculum super brachium tuum ; quia fortis est ut mors dilectio, dura sicut infernus aemulatio. [Place moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras ; car l'amour est fort comme la mort, le zèle de l'amour inflexible comme l'enfer].

Gabrielle-Marie Mosnier

lundi 2 novembre 2009

Christ Roi et Toussaint

Un Roi nous a été donné, et ce Roi est là au coeur de ce Royaume qui est parmi nous, qui est au dedans de nous depuis notre baptême.


*

Royaume de Paix et de force, Royaume de lumière où tout est vrai. Communion des Saints dans l'Amour enfin contemplé face à face au ciel, mais déjà dans la foi ici-bas. Communion des Saints qui voient comme dans un miroir la Royauté du Christ dans Son Église.


*

Si nous croyions seulement gros comme une grain de sénevé, comme tous nos petits soucis, nos débordantes vanités, nos susceptibilités de puérilisme attardé, la préoccupation de notre petit confort, de notre petite "carrière spirituelle" s'évanouiraient, se dégonfleraient, auraient honte dans la vision de foi de l'Église et de Son Roi, dans l'ombre lumineuse de la Royauté de Jésus et de Marie.

Mais comme aussi l'horizon de notre regard s'é largirait par delà nos agitations à cette Réalité du Royaume où c'est en étant qu'on fait, où c'est en se perdant qu'on trouve la volonté de Dieu sur nous, où c'est en mourant qu'on vit enfin!


*

Triple couronne de la Royauté de Marie: Fille du Roi, Épouse du Roi, Mère du Roi que nous voyons un jour mais lorsque nous avons longuement reconnu dans le mystère Sa beauté, l'obéissance et la pureté de Marie. Cette beauté seule, cette obéissance, cette pureté sont sauvées et c'est leur reflet en nous au sein de la misère et du péché que Jésus sauve.


*

Christ de Notre baptême, Marie qui nous enfanta à l'Église, et qui nous enfante à chaque instant sans que jamais notre méchanceté puisse ternir Sa pureté virginale.

Corps mystique du Christ engendré et racheté dans le Sang sans que jamais la corruption dont Il est tiré rejaillisse jamais sur sa sainteté parfaite.

Convertissez-vous, convertissez-vous le Royaume est là et vous risquez de ne pas le voir tant vous êtes occupés de peccadilles.

Seigneur Tournez-Vous vers nous

Seigneur tournez-nous vers Vous!

Et que plus jamais nous n'oubliions Votre Face.


*

Gabrielle-Marie MOSNIER

Aix en Provence

24 octobre Dimanche Christ Roi 1954


vendredi 23 octobre 2009

« Je suis noire mais je suis belle »

Toutes les statues, toutes les images de la Sainte Vierge même les plus belles, laissent à l'âme le désir d'une Beauté bien autre. Même devant les Vierges florentines ou les exquises vierges françaises, l'âme insatisfaite pressent qu'un jour Marie la rassasiera, seule. Et pour quelques âmes choisies (Sainte Bernadette, le Curé d'Ars, Saint Ignace par exemple) ce jour est dès ici-bas. Dès lors c'est à travers le dessin ou la figure de rhétorique symboliques que l'on retrouve le mieux la Sainte Vierge. Les litanies en ce sens valent pour l'âme beaucoup mieux que les trésors artistiques à l'écrin de nos cathédrales mariales.

Et les Ave extérieurement si monotones, où nos lèvres répètent inlassablement la Salutation de l'Ange s'éclairent pour chaque âme à chaque instant de quelque rayon de la beauté de Marie. Cette beauté n'a rien de commun avec la Seule beauté sensible : le texte que l'église applique à Marie, tiré du Cantique des Cantiques nous en avertit "Je suis noire, mais je suis belle". Et toutes les Vierges noires répliquent ce verset au cœur de nos cathédrales de pierres blanches ou roses, blondes ou ocrées. Cette Beauté, Bernadette nous en dira l'intime secret: l'Immaculée Conception. Parce que Marie fut par Grâce exempte du péché originel, parce qu'Elle sut virilement éviter tout péché personnel, Elle est la Beauté, transparence de la créature à la splendeur de la volonté du Créateur. Beauté sans raideur, sans mièvrerie, sans profusion, sans misère. Créature, par Grâce revenue au plan créateur des premiers Jours de Paradis terrestre, Elle est toute harmonie, toute mesure. L'Amour la fit à Sa Gloire. Et la force qui la mène est l'Amour.

Il est bon de relire ce Cantique des Cantiques. Chant d'Amour divin qui se voile sous les mots de l'amour humain. Si l'on en pressent l'intense flamme, l'âme n'osera pas le chanter comme sa propre histoire. La Sainte Vierge seule pouvait donner à cette Flamme un aliment digne de l'Amour, une âme sans scorie, que le Feu consume totalement, parce qu'elle est toute donnée et pure.

Attendre si totalement l'Amour. L'accueillir si pleinement. Le porter en son âme, en sa chair, silencieusement. L'enfanter au monde et l'adorer et Le servir et vivre de Lui et ne plus vivre que Lui, jusqu'à la Compassion, jusqu'à la dormition et l'Assomption. Ce ne sont pas des "actes" différents comme sont nos actes à nous, de la personne, de l'être, de celui qui les fait. Ce sont des "mystères" de Notre-Dame, c'est-à-dire des rayonnements de son être, des manifestations de cette intime beauté de "la fille du Roi". Mais brûlée d'un tel feu intérieur, exposée à toutes les intempéries de la terre, comment s'étonner que l'épouse soit noire. Ils m'ont mise à garder la vigne de mes frères...", Marie gardienne de nos âmes, gardienne de l'Eglise, comme une Mère peut être gardienne, gardienne de nos tabernacles aussi dans l'ombre ou la lumière de nos vieilles cathédrales. "Noire et belle".

mercredi 7 octobre 2009

Les derniers moments de la vie de Gabrielle-Marie MOSNIER



Le 2 avril 1984, pendant les congés de Pâques, nous étions, Geneviève Bardou et moi-même, chez Gabrielle-Marie à Alès. Elle était très fatiguée, et cependant elle voulait que nous allions à Monaco, pour me faire visiter les aquariums. Je ne pouvais accepter cette sortie, vus son état de santé et les kilomètres à parcourir, d’autant plus qu’'à Nancy où j'enseignais, il y avait de très beaux aquariums. Mais Gabrielle-Marie insiste: « Sortons, allons à Villefranche-sur-Mer ; je voudrais voir sa baie avant de mourir… ». Geneviève lui fait comprendre que Monaco ou Villefranche, c'est environ le même nombre de kilomètres et que pour y aller il faudrait prendre route nationale et autoroute, vu que nous partirions après le repas de midi. Qu’importe ! Elle qui aimait tant les « chemins des écoliers » nous fait prendre les voies rapides... ce qui représentait tout de même environ 380 kilomètres !
Au-dessus de Villefranche, sur les hauteurs, elle contemple la baie et nous raconte un événement de sa vie de jeune fille. Elle avait 18 ans. Au bras du commandant de bord d'un navire russe qui stationnait dans la rade, elle passait en revue les matelots. Elle précise : « je portais une robe bleu marine à pois blancs, et nœud Lavallière ».
Gabrielle-Marie ayant vu la baie de Villefranche... nous rentrons à Alès très tard dans la nuit. Je conduis la Deux Chevaux de Geneviève. Crispée, la peur au ventre, car le Mistral souffle « à décorner les bœufs », j'ai peur d’un accident : voiture dans un platane, ou platane sur la voiture. Cependant derrière moi, j’entends rire Gabrielle-Marie. En me tirant doucement par les cheveux, elle nous dit simplement : « Ce n'est pas pour aujourd'hui. »!
Le lendemain matin 3 avril, elle nous prie d'aller nous promener sans elle, car elle ne se sent pas bien. Mais après le repas de midi, elle se décide à nous accompagner : « Nous emmènerons Cyrille (1), dit-elle, il sera heureux de venir avec nous. » Elle aimerait « revoir la Prairie (2), où les camélias blancs sont en fleurs. » Là-bas près d'une maison abandonnée nous trouvons d'énormes haies de camélias couvertes de fleurs blanches. Gabrielle-Marie, silencieuse, très pâle, restée dans la voiture, reçoit dans ses mains ouvertes une magnifique gerbe de camélias blancs. « Allons maintenant sur les hauteurs d'Alès », nous dit-elle. Là haut, adossée contre un mur de pierres sèches où commencent à s'ouvrir les premières roses rouges, elle se réchauffe au « cagnard ». Reprenant son souffle, elle nous montre Alès traversée par le Gardon, ruban noirâtre gardant dans son lit les poussières de charbon, les crassiers...des mines de charbon.
Puis, quittant cette vue panoramique qui s’offre à nos yeux sous un magnifique ciel printanier, nous allons de l'autre côté de la voie ferrée à Chantilly. « Allons sur la terre de mes aïeux » nous dit-elle. C'est ainsi qu'elle appelait le grand jardin qu'elle avait reçu en héritage de ses ancêtres protestants. C'est dans ce jardin clos, sous les oliviers et la vigne, qu'elle avait l'habitude de nous parler de « la Prière par le monde ». Là, tout est signe, tout parle de Dieu, des sacrements, de l'Eglise voulue par Jésus Christ...
Lorsque nous arrivons devant la porte du jardin, elle quitte la voiture et dit : « Je ne sais pas si je vais pouvoir monter jusqu'au cabanon ». Rassemblant ses dernières forces elle réussit à atteindre son but et s'assoit sur la pierre sous le cadran solaire qui n'indique plus d'heure : il avait perdu son aiguille. Elle échange quelques mots avec le jardinier qui s'occupe de semis. Puis elle dit: « C'est l'heure ». Blême, elle se lève et se dirige vers la sortie, où est garée la Deux Chevaux. Elle s'installe derrière, à côté de Cyrille. Geneviève est au volant et moi à sa droite. Nous n'avons pas le temps de démarrer quand trois petits râles se font entendre et Cyrille de nous dire « Je crois que Mosnier est un peu malade ». C'est lui qui reçoit Gabrielle-Marie mourante sur ses épaules. Je prends aussitôt sa place pour retenir Gabrielle-Marie qui s'affaisse. Cyrille qui est passé devant, guide Geneviève vers l’hôpital. Lorsque nous arrivons aux urgences, les médecins viennent la voir au fond de la voiture, et constatant qu’ elle est déjà morte, nous disent que nous pouvons l'emmener à la maison. Mais nous n’étions pas chez nous et chez elle, elle était seule. Enfin ils finissent par l’admettre à l’hôpital, et la dirigent directement vers la morgue.
Au début de mon séjour, peu avant l'arrivée de Geneviève, elle m'avait dit que si elle mourait, elle voulait qu'on lui mette la robe blanche, celle qu'elle mettait pour aller au Puy-en-Velay les 15 août pour la fête de l'Assomption. « Tu demandes à Françoise (3), elle sait où la trouver. »
Quand ces événements se déroulaient sous nos yeux nous étions comme aveugles et cependant, dans la Prière, depuis quelques années, j'avais bien demandé d'être auprès d'elle le jour de sa mort ! J'y étais et ne comprenais pas ce qui se déroulait à mes côtés. Son agonie, elle la vivait seule, silencieuse, unie à la Passion du Christ, Passion que célébrait l'Eglise en ce Temps liturgique de Carême 1984.
Aujourd’hui lorsqu’à la lumière de l’Esprit-Saint je relis ces derniers jours de sa vie, je ne peux m’empêcher d’établir un lien entre l’Histoire récente de notre fin de XXe siècle et notre escapade quelque peu aventureuse à Villefranche : toujours unie, à travers la Prière par le monde, à la Prière de l'Eglise, sans doute Gabrielle-Marie, portait-elle dans dernier combat, la lutte sans merci de Jean-Paul II contre l'idéologie communiste : pourquoi voulait-elle revoir Villefranche-sur-Mer en 1984 et nous parler d'un événement qui s'est passé en 1925 quand elle avait 18 ans ?
Sa profession, mais surtout son baptême en 1929 lui ont fait découvrir et vivre les souffrances de l'Eglise face à l'oppression de peuples pris en otage par des régimes totalitaires athées. Offrait-elle sa vie, sa mort si proche en ce mois d'avril 1984 pour que les peuples opprimés soient libérés du « Mal » ? En 1925 les Russes étaient dans la rade de Villefranche-sur-Mer (4) ! Le 3 avril 1984 Gabrielle-Marie meurt après avoir jeté un dernier regard sur la rade … En 1989 le mur de Berlin tombait ! … Union à Dieu, à l'Eglise, au monde, c’est ce qu’a vécu Gabrielle Marie jusqu’au dernier instant de sa vie de baptisée confirmée ! Elle vivait la Prière par le monde, et ainsi se réalisait en elle ainsi ce que disait Saint-Paul de lui-même : « Ce n’est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi. »

Marie-Thérèse Karlen, Paray-le-Monial le 20 août 2009


1. Petit voisin de 8 ans qu’elle gardait souvent lorsque ses parents étaient au travail
2. Terres près du Gardon
3. La maman de Cyrille
4. Cf. la politique russe à cette époque


dimanche 28 juin 2009

Un témoin de la Vérité : le Saint curé d'Ars



I - La nouvelle naissance

1. "Connaissez la Vérité et Elle vous affranchira".
Cette nouvelle naissance, ce renouvellement par la Vérité il ne suffit pas d'en désirer l'avènement, il faut savoir le demander humblement, l'attendre passionnément, l'accueillir vaillamment.
Petit berger aux écoutes de Dieu non seulement dans le doux chant des oiseaux mais dans les intempéries, la fatigue, la faim, le froid, la soumission à la misère paysanne de sa famille, et tout au long du jour au caprice, aux besoins des bêtes.
Écolier si humblement acharné et pour si peu de progrès à vues humaines. Étudiant aux Sciences sacrées, si démuni, si ballotté, si évidemment peu doué.
Célébrant héroïque, sachant réserver tout le loisir de la préparation, de la célébration, de l'action de grâces. Et pourtant Curé mangé, allant par les champs, par les rues, par les maisons vers ceux qui ne viennent pas à l'église et servant ceux qui y viennent de si loin vers leur libération.
Et cependant toujours en prière, toujours aux écoutes de la Vérité. Prière, labeur, obéissance, sont les lieux de cette attente et de cet accueil. Non parce qu'ils sont de la prière, du labeur et de l'obéissance, mais parce que Jean Marie Baptiste y est délibérément, vaillamment, généreusement pénitent: c'est-à-dire désireux de Dieu seul assez pour ne s'attacher à aucune créature qu'en Dieu et par Dieu seul. La plus sûre façon, c'est de mourir à soi-même, d'être soi-même mort à tout désir. Alors il n'est pas besoin de se garder des créatures; et nous ne risquons ni de supprimer cruellement, ne serait-ce qu'en les ignorant, celles qui n'ont pas eu l'heur de nous attacher, ni de desservir celles auxquelles nous tenons le plus!
Ce témoin de la Vérité, celui dont toute la vie, tous les gestes rappelleront la Vérité, lieront par la Vérité, délieront par la Vérité, éclaireront, conforteront par la Vérité, est d'abord lui-même Pénitent, surtout, sous tout, partout : Pénitent. Et c'est parce qu'Il retourne à Dieu par un si sûr chemin que le diable mettra tant d'embûches et si efficaces, en définitive, grâce à Dieu, pour aider à faire du Curé d'Ars, le Saint Curé d'Ars.





2. Accueillir la Vérité et s'y rendre disponible par l'accueil pénitentiel ne suffit pas à être un homme de Vérité. Il faut encore la fréquenter, une fois accueillie, dans la pratique.
Pratiquer la Vérité c'est agir selon ce que nous sommes, sur des objets qui ont leur vérité, sur des personnes qui ont leur vérité, en des circonstances qui ont leur vérité, et en des finalités de valeurs dont il faut connaître la vérité. (Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi).
Or nous-mêmes, les gens, les choses et les circonstances se manifestent par des "apparences". Il y a des apparences véridiques en ce sens que sans être la Vérité elles la signifient. Il n'est que d'approfondir dans leur sens pour connaître cette Vérité: telle démarche de pénitent est une apparence de repentance, par delà l'apparence connaître l'âme et par delà l'attitude de l'âme reconnaître la grâce de repentance.
Mais les apparences peuvent être trompeuses et tel pénitent dont l'apparence est de repentance n'est qu'un curieux qu'il faut laisser attendre devant le confessionnal jusqu'à ce que l'attitude de l'âme accueille la grâce de repentance.
Voilà sans doute pourquoi certains pèlerins ont la crainte de celui qui lit dans les âmes par delà les apparences. Pourquoi le Prince des apparences trompeuses, du mensonge fait une telle guerre au Saint Curé.
Ainsi pratiquer la Vérité ce n'est pas seulement poser des gestes conformes en apparence, mais agir convaincu jusqu'à l'âme, intelligence, cœur, volonté, de ce que l'on fait et de ce pourquoi on le fait et de Celui pour qui on le fait.
Cela s'appelle la simplicité, celle des saints, tout "unis", qui pensent, aiment et agissent sans réticences, sans "restrictions mentales" de l'intelligence ou du cœur, comme flèche allant à son but par le plus court chemin qui est le plus droit.
Simplicité et discrétion de la parole et de l'action, du silence ou de l'abstention de l'action, c'est le secret des saints qui vivent de la Vérité et agissent en Vérité. Un temps viendra où ceux qui adorent Dieu, L'adoreront en Esprit et en Vérité : C'est-à-dire dans l'assistance du Saint Esprit du Christ Dieu fait Homme.
3. Accueillir, devenir véridique en pratiquant la Vérité ne suffit pas à un témoin de la Vérité. "Ce que vous avez appris dans le secret criez-le sur les toits". Il faut apprendre à dire, à exprimer aux autres par l'action et la parole, la Vérité. Ici encore il y a une grâce à accueillir par lapénitence. Cette pénitence doit aboutir à n'être pas écran entre la Vérité etceux à qui on la propose. Saint Paul disait "ut seductores"; être séducteurs, non pour soi, pour garder pour soi, sa façon de dire, de faire, d'être, d'aimer l'admiration, mais pour que les autres n'entendent que la Vérité, ne voient que la Vérité.
Ici encore le Curé d'Ars est un modèle. Pour les petites orphelines qui avec leur simplicité d'enfant ne voient en Lui que le Bon Dieu, le saint Curé prêche et catéchise, il en appelle aux beautés de la nature, aux oiseaux, aux fleurs. Mais dans l'auditoire de l'église où se trouvent parfois de fins lettrés, il semble qu'il ait fait exprès de s'exprimer en paysan fruste, afinque Dieu seul arrive séducteur aux oreilles et au cœur de ses auditeurs.Une grâce aussi, et une pénitence en accord à cette grâce, à ne pas interposer entre la Vérité et les âmes des fioritures, des inutilités, des obstacles. Aucune citation littéraire, aucune digression, aucune "préparation" esthétique, ou psychologique. S'il y a péché à dénoncer, le saint Curé dénonce le péché; s'il y a à remettre dans le droit chemin l'auteur d'une lettre anonyme, il répond directement à l'auteur puisque par grâce il sait qui il est.
La Vérité qu'il dit c'est la Volonté de Dieu sur la créature, la Vérité qu'il fait c'est la Charité, l'Amour de Dieu qui est exigence et miséricorde de l'exigence.
Et si l'on demande qui lui a appris si authentiquement le divin et l'humain, nous le retrouvons à la même école que les humbles depuis Saint Jean : Marie.
Qu'il parle du péché, qu'il échappe aux diableries sans qu'elles faussent ses intentions et son action, qu'il obéisse à ses supérieurs, qu'il visite pour éveiller la grâce, qu'il devienne refuge visible et invisible des pécheurs, qu'il obtienne grâces de la multiplication du blé, de la guérison des corps, de la conversion des pécheurs, de la persévérance des justes, c'est Marie le modèle, c'est dans la maternelle sollicitude de Marie qu'il en puise la leçon et qu'il en obtient la grâce. "Si pour donner quelque chose encore à la Sainte Vierge je pouvais me vendre, je me vendrais".
En Marie il a trouvé et la fille de Dieu toute pure, et l'Épouse docile de l'Esprit, pleine de grâces, et la Mère de Jésus-Christ médiatrice de toutes grâces. "Et quoi mes frères, après tout ce que nous venons de dire nous n'aimerions pas Marie ? Elle qui semble ne se réjouir d'être Mère de Dieu qu'afin de nous obtenir plus de grâces?"

4. Dans le nom de baptême du Curé d'Ars toute une vocation mariale est inscrite, la vie du saint la révélera fidèlement.

Jean: le dernier regard de Jésus est pour Marie, sur Marie; Jean est si près de la Mère des Douleurs et de Compassion qu'il est dans le champ du regard de Jésus sur Sa Mère: "Femme voici ton fils". Et parce que l'Amour a fait le cœur de Jean, il est de tous les disciples celui dont la délicate pureté est le mieux accordée à celle de la Mère du Bel Amour: "Voici ta Mère". A partir de cette heure il la prit chez lui.
Voilà la vocation en sa perfection: Jean le bien aimé de Jésus, fait prêtre par Jésus, confié à la Mère de Jésus par Jésus, pour que Jean soit un fils pour Marie et le témoin de l'Eucharistie et de l'Église invisible.
Baptiste: l'appelé de la Visitation, "dès le ventre de sa mère", par la charité de Marie; éveillé à la Vie, semble-t-il, juste pour entendre le Magnificat. C'est parce qu'il l'a entendu chanter par Marie qu'il voudra préparer les autres à l'entendre. Le Baptiste des pécheurs à qui il donne baptême de repentance; le Baptiste de Jésus-Christ, de l'Esprit de Qui il reçoit la confirmation: Celui-ci est mon Fils bien aimé.
Ce petit berger aux champs ne s'ennuie pas; il n'a cependant emporté de chez lui ni jouet (il n'en a pas) ni livre (il ne sait pas lire) mais son chapelet. L'Ave Maria est pour lui cette "conversation dans le Ciel" dont parle Saint Paul. Une vraie conversation avec la Sainte Vierge, mieux un vrai tête à tête, mieux un vrai cœur à cœur.
Cette pureté du corps, cette pureté du cœur, ce sens de l'authentique c'est dans de pareils entretiens qu'ils se fortifient et s'affinent.
C'est aussi de pareils entretiens que sort spontanément le recours à Marie en toutes circonstances; parce qu'il a la faveur de s'entretenir avec Elle, il crie vers Elle, il l'appelle, il la remercie, il "l'emploie" à tout bout de champ. Mais s'il l'appelle si souvent c'est qu'il lui a confié sa vocation sacerdotale et qu'il sait que toutes les circonstances par l'intercession de Marie peuvent la servir. Il lui a confié sa vocation sacerdotale, c'est mal dire; C'est comme si ayant trouvé sa vocation au Cœur de Marie il ait laissé cette vocation en Sa place en s'y vouant, lui, de toute son âme. Laissantla Perle à l'Écrin royal, trop profondément humble pour s'en parer, il est d'autant plus réfugiée au Cœur de Marie que là seulement il adhérait à sa vocation sacerdotale. Cette intimité filiale avec la Sainte Vierge est si "mariale" qu'elle est "charisme" c'est-à-dire grâce donnée pour les autres: le Sacerdoce et les grâces de fidélité pour s'y préparer, l'accueillir, l'exercer. La maternité sacerdotale de Marie le Curé d'Ars l'a expérimentée et en témoigne de telle sorte que le sacerdoce tel qu'il l'a exercé est typique: Marie a fait du Curé d'Ars le modèle des Curés, mieux le patron au Ciel des prêtres.
Jean Marie Baptiste est de ceux qui n'ont pas besoin de foule, d'apparats, pour prier et être fidèle. Et la Sainte Viergele sait bien qui tout au long de la vie du saint Curé le tient pauvrement loin des sanctuaires en renom, parfois même loin de l'humble assemblée des fidèles (aux Noé), mais qui obtiendra que dès ici-bas lui qui n'a rien attendu des foules voit venir vers son sacerdoce les foules.
Et pourquoi ces foules accourent-elles? parce qu'il y a à Ars un prêtre si marial que Satan ne peut rien contre son Sacerdoce; qu'à l'image de Marie et dans son conseil il est devenu le refuge des pécheurs; qu'il prêche l'Amour, la justice, la miséricorde de Dieu, toutes choses que Marie lui a mises au cœur et qu'il a conservées;
parce que Celle qui a obtenu à Cana le vin obtient pour les hôtes du pauvre curé de la Providence, le Pain ;
parce que Celle que nous invoquons comme Reine des Saints a conduit Jean marie Vianney sur la claire et ferme route de la sainteté en lui faisant comprendre et imiter les Saints dont il lisait la vie et que sa prière fréquentait.
Et pour que nul ne doute que c'est par Marie que le Curé d'Ars est allé à Jésus, la Sainte Vierge apparaîtra six fois devant témoins au Saint Curé. Et lui ne fera pas façons alors pour dire "Vous L'avez donc vue vous aussi mon enfant? Oui c'était Elle. Vous avez vu la Sainte Vierge ; n'en parlez à personne".
Mais le Curé lui n'en doutait pas : en montrant le carrelage de sa chambre il disait un jour: "On n'oserait pas mettre les pieds sur un tel carrelage si l'on savait ce qui s'y est passé".
Les Saints sont unifiés par grâce; ils meurent comme ils ont vécu. C'est l'année des apparitions de Lourdes que l'Immaculée Mère de Dieu est venue chercher son enfant: Jean Marie Baptiste prêtre, celui qui avait compris dès son enfance que "pour mériter la protection de Marie il s'agit d'imiter ses vertus … sa grande humilité … son admirable pureté … il faut aussi à son exemple se détacher des choses de ce monde".

5. La perfection du prêtre
Et d'abord il prêche la doctrine. L'Évangile et la vie des Saints appuient ou illustrent son enseignement. Une doctrine si simplement exposée, si pleine que l'âme y trouve la vie. Pas d'exégèse savante, pas de critique historique, pas de fioriture. Et cependant lorsqu'on compare avec les meilleurs sermons de notre époque, devant les prêches du Curé d'Ars on dit avec Péguy "Voici la nudité, le reste est vêtement!"
La doctrine en sa plénitude, en sa nudité, exposée à tous, une doctrine qui se fait Homme, prend la voix, les gestes, les larmes de l'homme.
Tout entière dite en chacun de ses aspects:
le péché qui doit être avoué et que Dieu pardonne parce que Dieu a payé ce péché, car c'est le même qui paye et qui pardonne, associant son prêtre au pardon et à la rédemption;
la Vierge Marie, l'Eucharistie, l'Église et sa liturgie, la communion des Saints et des Anges.
Et entre ces deux camps: celui du Mal et du Bien, les combattants : les Saints d'ici-bas et les Anges contre la malice de l'homme et les démons.
Cette doctrine il a eu beaucoup de mal à la reconnaître dans les livres savants du séminaire. Il l'a apprise de son saint curé et père spirituel, il l'a vu vivre dans sa famille, il l'a surtout vécue l'accueillant dans la prière et la mettant en pratique.
En voilà un qui n'a flirté ni avec la Vérité, ni avec l'Erreur! Tout entier engagé à Dieu il est trop droit, il va trop droit pour que le "gauchi", le "biaisé" le dévie. Il est trop pèlerin de l'Absolu pour que l'a peu près, le méli-mélo, le dieu et Mammon, le toi et moi, le oui et non l'abusent. Et voilà pourquoi sa doctrine est si sûre; et voilà pourquoi on trouve à Ars la Vérité qui est l'Amour de Dieu et qui y parle plus clair que dans la chaire des grandes métropoles.
Sûreté de la doctrine, vraie science sacerdotale qui constitue le huitième sacrement, l'Abbé Vianey ne l'a pas confondue avec la politique, la psychologie, l'histoire ancienne, la sociologie fut-elle religieuse, l'économie politique ou la science hébraïsante! C'est cependant celui-là que l'Église a donné aux prêtres comme modèle et comme patron : ce curé qui prêcha deux fois le jour pendant près de trente ans ; et n'a pas hésité au lieu de le choisir parmi tant de prêtres érudits et fins causeurs et talentueux orateurs, à reconnaître celui-là.

6. Sacerdoce alter Christus
Sacerdoce in æternum
Jamais personne, fidèle ou indifférent ou même anticlérical notoire, n'a osé espérer voir en Monsieur le Curé l'homme séparé du prêtre. Il est tout entier, et en toutes ses paroles, et en toutes ses attitudes, et dans toutes les situations : Prêtre.
Et lui-même n'a jamais eu l'idée de se considérer autrement que comme prêtre, "prêtre misérable", "prêtre ignorant" mais complètement sacerdotal.
Envoyé par Dieu à Ars pour y être prêtre de l'Église de Jésus-Christ, il a accompli visiblement les fonctions sacerdotales comme un qui en a l'intelligence, l'amour et le courage jusqu'à l'héroïsme. Il a été le pasteur de tout son peuple, appelant aux places et aux carrefours les invités de Jésus pour leur faire retrouver le chemin de l'église. Il a manifesté prédilection pour les pauvres, les enfants, les malades, et sollicitude pour les pécheurs.
Sachant bien que l'église qui est la maison de Dieu est le lieu où les enfants de Dieu doivent apprendre qu'ils sont de la race des Saints, il a pris soin que les statues des saints, que les vitraux, que les figures d'anges parlent langages clair et enseignent ainsi la doctrine. Attentif à la liturgie dont il savait le véritable rôle, il ne l'a ni simplifiée, ni chargée, ni agrémentée, de telle sorte que les offices à Ars, comme l'ordonnance des autels et des statues, disaient à chacun et à tousla Bonne Nouvelle, l'Évangile de miséricorde.
C'est dans la sainte liturgie ainsi comprise et respectée qu'il célébrait. Ici le Prêtre si humble d'aspect rayonnait de la Noblesse du Prêtre Unique : Sacrificateur et adorateur pour le Peuple.
C'est par l'intelligence de la liturgie que le confessionnal est dans la chapelle de Saint Jean Baptiste mais que les pénitents sont envoyés soit avant soit après la confession à l'autel de la Sainte Vierge.
C'est dans la profonde intelligence du Sacrement de Pénitence que "c'est de nuit comme un voleur que le Curé va ainsi redemander son âme au pécheur pour la rendre au Christ du Baptême et de l'Eucharistie.

7. Le Curé D'Ars Prêtre.
C'est lorsque le Curé d'Ars "tient le Bon Dieu dans ses mains" qu'on devine Celui qui l'a "séparé" et Se l'est réservé. Car si tant de pèlerins viennent à Ars, si les gens d'Ars viennent à l'église, si le Curé d'Ars est, nuit et jour, au milieu de tant de gens et si proche de chacun, c'est qu'il vit amoureusement cette élection jalouse de Dieu, cette séparation de prédilection.
En voilà un qui ne s'est pas trompé sur sa part et son héritage!
Seul dans la Cure, loin de sa famille, seul dans son combat, seul dans ses pénitences, seul sous la fatigue, seul en face de la vision, du miracle! Seul mais non isolé! Relié par sa solitude même à toutes les âmes, immergé dans la Solitude de Jésus!
A l'heure où les foyers se réunissent, il passe en prêtre, apportant la présence du prêtre à la table de famille. Mais il ne s'y assied pas. Cependant il est le plus souvent affamé. Les autres ne s'y trompent pas : un Curé n'est pas un homme comme les autres, et cela parce que Dieu l'aime d'une autre façon! Certes il vient d'une famille rurale, il sait bêcher et garder les bêtes mais ce n'est plus maintenant son travail ! Homme d'Église, c'est à l'église qu'il travaille! Il est bien curieux de voir qu'il n'a même pas eu l'idée de cultiver à la manière des paysans un champ pour nourrir ses orphelines. Dans son champ à lui, il œuvre par la prière, la pénitence, parce que c'est le champ de la foi. Et qui osera dire que son travail n'est pas pour son corps, pour sa personnalité, dur labeur ?
Champ de bataille et champ d'action c'est le même champ pour le prêtre. Il sème, cultive et récolte sur le champ même des combats, et dans les combats mêmes.
Car là aussi J.M.B. Vianey ne s'y est pas trompé, un prêtre est un Ouvrier, l'ouvrier du Royaume de Dieu ! un producteur de vraie Richesse, un défenseur de vraie Richesse, un conquérant de vraie Richesse. Et c'est parce qu'il a cru à cette efficace surnaturelle que biens spirituels et biens matériels ont tant afflué au pays d'Ars, que ceux qui y venaient en sont repartis comblés. Ce Joseph transforme par grâce en grenier spirituel cette paroisse si semblable à l'Égypte quand il y arrivait pour la première fois, et comble les âmes du fruit de son labeur.

Dates:
1. 3ème Dimanche de Pâques - 19 avril 1959


3.
16 Mai


4.
samedi des Q.T. de Pentecôte 25 Mai


5.
30 Mai


6.
3ème Dimanche après Pentecôte Octave du Sacré Cœur


7.
17 Juin 1959