samedi 28 mars 2009

Article du journal de la ville d’Alès

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mercredi 25 mars 2009

Témoignage



C’était simple et bon comme du bon pain de campagne, c’était presque gai, touchant de tendresse. Un petit soleil éclairait de temps en temps un après-midi plutôt nuageux. Mon cœur en est tout réchauffé, rien que d’y repenser… pourtant, je pleurais… je pleurais de savoir que tant de bonté n’était plus, de repenser aux circonstances, aux manifestations d’une âme si bonne qui, si elle apparaissait quelques fois rude, nous touchait jusques au fond du cœur dans son désir de nous aimer, de nous éclairer sur toutes les choses de la vie aimante du Christ dans Sa vérité toujours, profonde et belle. Âme d’esthète, elle pensait toujours en aimante de qui elle s’adressait.
L’abbé Allard a rappelé combien sa silhouette nous manquerait dans ces pays de St-Alyre, de Champlitte à Trémoulet et à Chelles, sur les petites routes de campagne. Quel attachement en effet, quel contact chaleureux !
« Un cœur simple qui hait le néant vaste et noir » si on rencontrait son regard, si elle disait une parole, c’était toujours inoubliable, tout nous marquait en elle, tout imprégnait : recherche de vérité en tout, de bonté dans tout ; elle nous mettait en garde contre le démon toujours, ce démon qui nous fait tomber dans l’erreur avec « les meilleures intentions du monde ».
Ah, si nous pouvions vivre comme elle avec grandeur et simplicité, amitié, chaleur, amour !

Message laissé par Monique BUER dès le retour à Saint-Etienne après les funérailles de Gabrielle-Marie MOSNIER.

dimanche 22 mars 2009

L'Annonciation



Ecrit en Mars 1974 et encore d'actualité en 2009

Le Messager de Dieu, Ange de la Force divine qui est fidélité d’Amour. Une Vierge hors du commun l’Immaculée.

I- Que faut-il attendre de la RENCONTRE ?
Notre misère distraite des messagers, flirtant avec toutes les images de la mémoire et de l’imagination créatrice, ne saurait le prévoir que faussement. Ce pourquoi L’Evangile si discret sur les faits et dits de Marie est ici explicite.

a) Dialogue où Dieu prend les devants: Il envoie son Ange et c’est l’Ange qui parle à Celle qui écoute
où Dieu bénit comme IL bénit : la bénédiction étant élection explicite - grâce prévenant le Fiat et venant à son secours.
où l’Ange annonce la fécondité: le fruit et non les fleurs.
Et quelle fécondité: la maternité du SAUVEUR de tout homme.

Celui qui rend à l’homme sa vocation sacerdotale: Rendre grâces filialement en frères.

b) Dialogue où Marie se tait pour écouter; ou plus vraiment, Se tait parce qu’Elle écoute.Où son objection, la seule, n’est ni de sa misère, ni de l’effroi devant cette vocation, mais l’objection de l’impossibilité naturelle, selon les lois que le Créateur a voulues, de concevoir à elle toute seule. Elle ne s’appuie donc que sur les lois de Dieu, non pour refuser, mais pour demander au messager de Dieu de lever l’objection. Et parce qu’il ne s’agit entre ces deux créatures, l’Ange et la Femme Immaculée, que de la volonté adorable de Dieu que le dialogue est si court, si plein, si simple: “Fiat secundum verbum tuum”

c) Il est vraiment un dialogue c’est-à-dire un passage, une voie ouverte à la“circulation”des Cieux à la Terre.
(retrouver le Dialogue de Dieu avec le couple au premier Jardin
le Dialogue du Christ avec Pierre, André et les âmes sur Sa route
le Dialogue du Mont des Oliviers.
et l’absence de dialogue ou la rupture du dialogue).

II Marie Immaculée, Vierge et Mère, et de quelle maternité

a) Fille d’Anne (l’aimée) et de Joachim (Joan, An: l’aimé aimant) donc fille de l’amour humain au vrai sens du mot, prévenue par l’amour de Dieu avant sa naissance et par l’élection de chacun de ses parents et par le Don de Celui qui sera Son Fils Unique: l’IMMACULEE CONCEPTION.
Héritière d’une lignée dont Dieu ne veut garder pour Elle que les Saints, laissant à Son Fils non les justes mais les pécheurs de tous les temps !

b) Elevée dans la tradition de Son Peuple , Le Peuple élu: présentée au Temple dans son enfance, fiancée à un homme juste ,

c) Elle vit selon la Loi, toute la Loi : Elle que le Saint Esprit épousera dans l’ombre (comme Il épousera jusqu’à la fin des temps l’Eglise ) Elle que le Verbe habitera comme aucune autre humanité : le seule vraie demeure qu’Il ait voulue ici-bas ( et qui reste la seule vraie demeure des pécheurs justifiés : les Saints)


III Restons , à l’aube de ce doux et fort mystère de l’incarnation sur la méditation
de la disponibilité totale de Marie.
Ni image, ni hypothèse de sa part sur ce que sera la volonté de Dieu. “Secundum verbum tuum”.
Comment serait-Elle troublée, comme le furent les disciples par les “événements” et à travers eux de l’avènement de la Royauté du Pauvre, du Persécuté, du Crucifié.
Elle n’a aucun “projet” , aucune idée préconcue sur ce qui se passera si ce n’est que la volonté du Tout Puissant se fera par les hommes.
b) Cette limpidité que rien ne troublera
ni la persécution d’Hérode, ni l’exil en Egypte ( de si triste mémoire pour Israël), ni les contestations autour de Jésus, ni le Calvaire, c’est la limpidité d’une entière disponibilité non seulement du comportement extérieur, mais du plus profond de l’être.
c) Elle ne tient à rien parce qu’Elle a tout offert “ in simplicitate cordis mei laetus obtuli universa” ( dans la simplicité de mon coeur joyeux , je vous ai tout offert). Et c’est pourquoi Elle est Mère de la PAIX (car le Prince de la PAIX habite en Elle) Mère de la JOIE parce qu’Elle n a vécu que la Douleur et la Joie de Son Fils.
Puisse l’Eglise, les Eglises de cette terre, puissamment aidées par l’Eglise du Ciel, et les membres que nous sommes chacun, être cette disponibilité à la Volonté de Dieu, et ne porter aux hommes que Jésus ! Jésus seul dans la simplicité de notre coeur.

Alès 22 Mars 1974
Gabrielle Marie M.
P.S. Il est de plus en plus évident que le Saint Esprit dans l’Eglise la mène à “compenser” les mouvements du monde, du siècle. Et en les compensant de racheter, de réparer, de sauver ce qui était perdu; au monde riche IL donne St François d’Assise et l’Abbé Pierre, au monde “ raciste”, “nationaliste”, concentrationnaire le Père Kolbe, au monde individualiste l’Eglise a donné des associations, des ligues, des congrégations il y a 60 ans !
Au monde grégaire, de groupes, de partis, de syndicats donnera-t-Elle des hommes et des femmes capables de vivre sans s’inféoder à aucun groupe pour pouvoir surgir, agir, passer à travers tous les groupes du monde en 1974 ?
C’est l’actuelle et brûlante question. De toute évidence tenir compte des pentes du monde ce n’est point pour les descendre facilement, ni les supprimer aggressivement mais pour les remonter.
Vraie pauvreté dans l’usage pour compenser toutes les frénésies et folies de sur et sous-consommation des richesses.
Vraie chasteté des mariés et des célibataires pour compenser les dévergondages de la lapinière et du malthusianisme.
Vraie obéissance aux lois justes (et peut-être soumission aux lois injustes quand elles ne lèsent que nous) pour compenser les dévergondages des légalismes et anarchismes de tout bord.
Vraie Joie au regard de tant de falsifications.
Vraie tristesse celle du péché pour racheter toutes celles qui naissent de l’impossibilité de pécher davantage !
Cela aussi fait intégralement partie de l’INCARNATION jusqu’à la fin des Temps. Remonter le courant,ramer vent debout, nager à contre courant et non le suivre en se laissant porter comme les poissons morts.

samedi 14 mars 2009

De la prière par le monde

« Priez sans cesse » dit saint Paul

C’est pourquoi G-M ne définit pas la prière comme un temps consacré à Dieu seul en dehors de nos occupations journalières, mais comme « un don réciproque de l’âme et de Dieu », un « Don de soi-même à Dieu qui se donne à nous dans la prière ».

Pour elle comme déjà pour Saint François de Sales (XVIème siècle), la Dévotion, c’est avant tout : l’amour de Dieu. Il ne doit pas y avoir un temps (oraison) pour aimer Dieu et un temps pour ne plus l’aimer (l’action). En effet si nous séparons la vie de la prière, le danger qui nous guette, c’est un divorce, un fossé entre vie et prière, qui risque de diminuer, voire de rendre totalement nulle la crédibilité de notre témoignage, en particulier auprès des incroyants.

Dieu a créé l’homme sacerdotal : l’homme est le prêtre qui établit le pont entre la création et Dieu. C’est à travers l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et répondant librement à l’Amour de Dieu, que la création loue Dieu. Mais à cause du péché, l’homme perd cette fonction sacerdotale. C’est dans l’Adoration et l’obéissance parfaite du Fils, le Christ, à son Père que l’homme va retrouver cette fonction sacerdotale. Le seul Grand Prêtre désormais c’est le Christ. Mais baptisé dans le Christ, je retrouve cette fonction sacerdotale : par mon baptême je suis prêtre prophète et roi dans le Christ.

Ce sacerdoce royal et prophétique je le vis en faisant du tissu même de ma vie une offrande continuelle, une action de grâces continuelle, une messe continuelle, parce que la messe est (missa est) partout et toujours : « Il est juste et bon de t’offrir notre action de grâces toujours et en tous lieux ». Cf. le cantique que l’on chante au moment de l’envoi de la messe « Notre messe ici commence ».

Comme le Christ, Verbe fait chair, est présent au monde, ma prière, si elle veut être une action de grâces continuelle, doit tendre à être :

  • Une Adoration inconditionnelle et gratuite au Dieu d’Amour à travers tout ce que je vis.
  • Une Obéissance qui trouve sa source et sa force dans celle du Christ. Obéissance qui se vit dans l’accueil et la recherche de la volonté de Dieu à travers les circonstances de ma vie. C’est une obéissance aux lois de la création et de la Rédemption : à la Parole, à l’Eglise. Une obéissance aux lois du monde et de la société lorsqu’elles ne vont pas contre les lois de Dieu et de l’Eglise.
  • C’est cette obéissance qui m’aidera à vivre une pauvreté intérieure indispensable au disciple du Christ qui se laissera peu à peu dépouiller de lui-même et de sa volonté propre.
  • Ces capacités d’adoration, d’obéissance et de pauvreté exercées à travers les circonstances de ma vie me rendront chaque jour davantage disponible, vide de moi-même, pour tendre vers une attention de plus en plus priante à la fois au réel, et à la Parole de Dieu (Cf. le Synode des Evêques sur la Parole de Dieu) : j’apprendrai ainsi peu à peu à trouver, à « lire l’Evangile et les textes inspirés à travers ma vie, à travers le monde et à les annoncer aux autres ; à voir les signes de la Présence de Dieu dans ma vie et dans le monde, à accueillir le Christ qui me rejoint dans mon humanité et à le donner aux autres ».

Cette prière sera également éclairée et nourrie par une pratique intelligente et aimante des sacrements et du conseil spirituel, un minimum d’ascèse que je vivrai en « laissant le monde me dépouiller de moi », et un combat spirituel indispensable à tout chrétien et indissociable de la prière.

Ma prière est portée par celle de Marie, toute vide d’elle-même, toute accueillante à la grâce, Don total d’elle-même à Dieu. Marie, notre prière, dit Gabrielle.

Si je tends à allier ces différents éléments, ma prière sera prière par le monde, ma vie sera offrande « en la seule offrande valable, celle du Christ Sauveur »

En n’oubliant pas que nous ne vivrons pas du jour au lendemain parfaitement cette prière par le monde, que nous serons enclins et appelés à développer tel ou tel aspect plus que tel autre selon notre personnalité et notre vocation propre.

Rose-Andrée

Epiphanie 2009

Merci de m’adresser le livre sur Gabrielle-Marie MOSNIER que je ne connaissais pas… Rendons grâce pour tant de manifestations de la sainteté de Dieu, épiphanies de l’unique Epiphanie qui réjouit notre cœur ces jours-ci.
Avec amitié et en union de prière.
Dominique LEBRUN